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5 MAI : DE LEMBAR À SEKOTONG
Encore réveillée à 4 heures, j'aimerais quand même dormir un peu plus le matin!
Vers 5 heures, l'appel à la prière du muezzin enterre le ronronnement du ventilateur qui nous a presqu'empêchés de souffrir de la chaleur cette nuit. Presque. Nous nous levons vers 7h30 pour aller déjeuner, un truc typique de Lombok nous a dit le proprio la veille. Le truc nous attend sur la table de l'entrée, cela ressemble à 8 baklavas pour lesquelles on aurait manqué de pâte feuilletée (mais pas de miel!). C'est un pâteux, un peu bizarre le matin, mais ça nourrit. On accompagne le tout de verres d'eau super écolos, emballés individuellement. Eh boy.
Direction le sud-ouest de Lombok, dans la région de Sekotong, aux iles très peu connues des touristes qui leur préfèrent les îles du nord-ouest, beaucoup plus axées sur le tourisme. Surpris qu'on ait choisi celles du sud?
Notre itinéraire (avec détour) aujourd'hui (le volcan Ajung dont je parlerais plus bas est à peu près en haut à l'extrême gauche, sur l'île de Bali)
Nous avons environ 50 km à faire, soit au moins 2 heures de route. J'ai choisi de faire un détour pour passer par une route beaucoup plus jolie, par la ville de Mareje, sur les conseils de Made, un indonésien Facebookien.
C'est vraiment magnifique, mais tout un défi : la route est très étroite (heureusement, surtout empruntée par des motos), très sinueuse, avec des côtes abruptes comme j'en ai rarement vues! Les moteurs de nos motos souffrent et nous le font savoir bruyamment. Mais c'est trop beau... La dernière côte en descente est particulièrement éprouvante (pour les freins et les conducteurs), genre 25% sur quelques kilomètres.
Pas beaucoup de photos, car c'est toujours long et compliqué d'arrêter pour en prendre, je filme au pif (genre j'appuie régulièrement sur le bouton de ma GoPro sans savoir si je viens de l'éteindre ou de l'allumer, je ne serai jamais une Youtubeuse).
Jolie rencontre, une parmi tant d'autres
Nous arrivons au bord de l'eau, signe que nous approchons de notre destination. Nous avons quitté la petite route pour rejoindre la route principale, qui reste sinueuse, mais sans côtes stressantes et toujours avec de beaux points de vue.
Sous le casque jaune, c'est moi en train de frire au soleil en attendant Jacques.
Arrivée à l'hôtel malgré les efforts de Google maps pour nous perdre (il a failli réussir), wow, tout un coin de paradis, le Palmyra Indah Bungalows!
La salle de bains pour vous rassurer qu'il y a aussi de vrais bols de toilette à Lombok. Comme dans bien des salles de bain (découvert au Vietnam), la douche n'est pas isolée du reste donc quand on se douche, on inonde tout.
On s'installe, on prend une bonne douche, on inonde, puis direction la salle à manger en plein-air, face à l'eau. C'est vraiment magique et le personnel est jeune et adorable.
Bon lunch (mie goreng pour nous deux, genre de nouilles frites avec du poulet et un oeuf mi-cuit sur le dessus). En général, les restaurants nous coûtent entre 10$ et 20$ par jour (diner et souper, pour nous deux), dépendant si nous mangeons dans un petit stand en bord de route ou à l'hôtel.
Nous allons ensuite marcher au bord de l'eau. Malheureusement, comme souvent au bord de l'eau en Indonésie, il y a beaucoup de déchets sur la plage et dans l'eau.
Nous passons devant un village traditionnel sasak, 5 maisons et plein de petits enfants tout excités de nous voir, nous échappons à 3 chiens qui veulent nous manger d'après leurs aboiements féroces, et finalement, nous ne pouvons plus continuer aussi nous rebroussons chemin. Une bien belle promenade quand même!
Un bateau de pêche typique de Lombok
Nous nous évachons dans de gros poufs invitants pour déguster une crème glacée.
Je vais ensuite piquer une tête dans l'eau, mais je reviens assez vite. Le fond est vaseux, couverts de trucs non identifiés, potentiellement coupants ou urticairants (comme m'a avertie une plante que j'ai effleurée), et on ne voit rien sous l'eau, elle est trop trouble. Je retourne me sécher sur mon pouf, bon!
Après avoir bien pouffé, on va se changer et se rafraîchir, puis direction salle à manger pour le souper. C'est romantique à souhait et nous voyons pour la première fois le volcan Agung à l'horizon, super impressionnant avec ses 3000 mètres de hauteur! Les volcans ont des horaires apparemment : on a vu le volcan Batur de 7h à 9h le matin, puis pouf disparu, le volcan Agung était invisible toute la journée et là, pouf, il apparaît en fin d'après-midi, et pour voir le volcan Rinjani, il faudra se lever vers 5-6 h demain matin. De vrais divas!
Le volcan Agung au fond (genre le gros nuage qui dépasse tout le monde en plein milieu), sur l'île voisine (Bali)
Bon, au dodo, selamat tidur (bonne nuit)!
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6 MAI : SEKOTONG
Réveil à 4 heures du matin pour faire changement. On sort vers 5h30 pour essayer d'apercevoir le volcan Rinjani qui ne consent à se montrer qu'au lever du soleil avant de disparaître de l'horizon jusqu'au lendemain.
C'est de toute beauté, mais on a beau s'arracher les yeux, aucun volcan ne ressort particulièrement de l'horizon, surtout si on compare au volcan Ajung qui, lui, apparaît le soir et est immanquable, et pourtant plus petit que le Rinjani. M'enfin, on va passer les 8 prochains jours à lui tourner autour, on va bien finir par le trouver!
L'eau commence à remonter. Dans 5 heures, elle lèchera les kayaks à gauche et la plage aura complètement disparu.
Petit déjeuner un peu frugal (crêpe aux bananes, avec une tranche de melon d'eau), mais, bon, avec tout le riz et les pâtes que je mange, j'ai des réserves.
Nous allons ensuite nous préparer pour notre première activité de la journée : sortie en kayak dans les mangroves. Le but : bon, faire du kayak, se perdre et s'enliser dans les canaux aquatiques (checked), et surtout, voir des varans (tsé les gros gros lézards qui ressemblent à des bébés dragons du Komodo), pas checked pantoute, même si on a bien essayé.
On croise quelques habitations et des petits garçons tout nus qui se baignent et essaient de faire la course avec nous en rigolant. Encore une fois, il faut slalomer trop souvent entre les déchets dans l'eau.
Retour aux bungalows vers 10h30, les bras un peu morts.
Nous sommes sur une île musulmane très praticante, comme nous le rappellent les chants et les prières presque constants qui résonnent partout, et les femmes voilées, parfois jusqu'aux yeux, petites filles en âge scolaire incluses. J'évite le bikini (bon, depuis 1989, il faut dire) et même les chandails sans manche ou les shorts en-dehors des zones touristiques, c'est-à-dire partout, sauf à quelques endroits à Bali.
Bon, activité numéro 2 en préparation : nous allons aller découvrir tout au bout de la pointe du Sekotong le Desert Point, une plage réputée pour le surf, qui accueille aussi un restaurant recommandé par mes guides spéciaux.
C'est à seulement 20 km, détour y compris, donc pas une grosse excursion. La route est étroite et le devient de plus en plus, on se demande parfois qui a conçu des routes aussi peu pratiques, où 2 gros camions ne pourraient pas se croiser et il faut souvent se tasser précipitamment à gauche pour éviter un chauffard pressé. Et penser sans cesse "reste à gauche, reste à gauche".
On arrive au tournant qui débute notre petit détour. Je suis ravie au début, la route est très étroite, même un camion tout seul ne pourrait pas y tenir, tranquille, le paysage est magnifique, c'est juste parfait...jusqu'à ce qu'on arrive là :
Oups. Moto, je veux bien, moto-cross, non merci. Zut, je suis dépitée, mon petit détour vient de prendre le bord, on fait demi-tour pour rejoindre sagement la route principale.
Il nous reste une dizaine de kilomètres à parcourir, la route se rétrécit de plus en plus, pourtant c'est bien la seule route pour rejoindre Desert Point. Et 4 kilomètres avant d'arriver, paf, rebelote.
On s'essaie quand même, après tout les locaux s'y engagent bien et nous dépassent en trombe, mais nous déclarons forfait après 2 kilomètres de louvoiement entre les roches, les trous, les flaques, le sable, la boue et j'en passe. Jacques n'a pas envie de réparer un pneu crevé à 31 degrés.
Bon,on oublie le plan A et on pense vite vite à un plan B : tiens j'ai entendu parler d'un petit restaurant pas pire sur la plage, à environ 22 km d'ici. Ok, lets go, vive mon mari toujours partant!
22 km plus tard, nous voilà attablés devant un paysage paradisiaque, qui nous console de nos échecs précédents, et devant 2 assiettes qui nous remettent de bonne humeur : riz frit au poulet frit avec jus d'orange pour les deux.
Retour aux bungalows où on s'écrase en attendant le souper.
Encore un beau coucher de soleil sur le volcan Ajung
La salle à manger
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7 MAI : SEKOTONG
Réveil à 4h45, il y a du progrès!
Autour des videurs, des familles indonésiennes qui viennent à marée basse fouiller dans la vase pour trouver des palourdes.
Nous commençons à nous préparer vers 6h30 pour aller déjeuner vers 7h00, le départ en bateau pour le snorkeling étant prévu vers 7h30-8h00.
Le lever de soleil est splendide et, à défaut de voir le volcan Rinjani qui se fait encore une fois désirer, le volcan Ajung apparaît à l'horizon, alors que, jusque là, il ne se montrait que le soir.
Finalement, le bateau arrive vers 9h00. C'est un habitant du petit village sasak à côté de l'hôtel qui sera notre conducteur et notre guide.
Le bateau, typique des bateaux de la région.
C'est un départ, direction Gili Rengit, la première île où nous ferons du snorkeling.
Un drôle de ponton/maison sur l'eau
Dès que l'on approche, mauvaise surprise : la plage est envahie de déchets qui flottent aussi à la surface de l'eau. Pas un mètre carré de sable n'est propre. D'ailleurs, ce n'est pas du sable, mais des débris de coraux, très douloureux sous les pieds, comme nous le découvrons en débarquant.
Notre guide nous amène à un bout de la plage, on louvoie entre les déchets en essayant aussi de ne pas marcher sur des morceaux de coraux trop coupants, mission impossible. Le but de l'exercice est de partir de l'extrémité de la plage et de se laisser porter par le courant jusqu'à l'autre extrémité où se trouve le bateau. On essaie de faire abstraction des objets flottants plus ou moins identifiés, et on positive : l'eau est rafraîchissante, il y a de beaux petits poissons, on est en vacances. La vie marine n'est pas non plus des plus excitantes, il y a bien des poissons colorés, mais ils sont petits et peu diversifiés. Pas de tortue à l'horizon, alors qu'on espérait bien en voir. Bref, un peu décevant quand même.
Je reprends espoir quand le guide nous annonce qu'on reprend le bateau pour aller explorer les fonds marins autour d'une autre île.
Malheureusement, la plage de la deuxième île est dans le même état déplorable et les fonds marins sont presque inhabités. Je comprends les poissons.
Seuls avantages, la plage est plus agréable, c'est du vrai sable, pas des coraux maniaques, et il n'y a pas de courant, donc on peut barboter tranquillement sans se retrouver à 500 mètres du point de départ, ce dont Jacques profite pendant que je cherche les 3-4 malheureux poissons qui subsistent dans cette mer de déchets.
On remonte assez rapidement dans le bateau, direction une 3e île où nous allons manger au restaurant.
Nous arrivons sur Gidi Asahan et débarquons sur la plage d'un hôtel luxueux (au moins, la plage est propre). C'est dans le restaurant de cet hôtel que nous allons manger, encore dégoulinants de notre dernière plongée, les cheveux hébergeant probablement des algues et autres matières non identifiées.
Nous invitons le guide à manger avec nous, et nous dégustons des spécialités de la région : riz frit aux fruits de mer pour Jacques et le guide, saté (brochettes) de poulet pour moi. Très bon! On réussit à converser avec le guide pendant tout le repas, avec un peu d'aide de Google traduction et beaucoup de bonne volonté de tout le monde, c'est très agréable.
Retour ensuite à l'hôtel, nous sommes brûlés!
Après une vraie sieste (rare que je dorme, mais là, oui), nous repartons en vadrouille, cette fois en kayak, simplement une balade en longeant la côte.
Le village sasak voisin
Retour à l'hôtel
Nous avons croisé deux tortues, ce qui me console un peu de ne pas en avoir vu en snorkeling.
On essaie de ramener le kayak à son stand, mais ils sont incroyablement lourds. Même les employés venus à la rescousse n'y arrivent pas. Surprise, il est rempli d'eau! Oups! Le glou-glou qu'on entendait avait une raison valable d'exister... Vidage de kayak.
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