14 mai : SEMBALUN (LOMBOK)

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DE SEBARU À SEMBALUN (LOMBOK)

Dernier petit déjeuner de ce côté-ci du volcan, à Senaru. Aujourd’hui, nous partons vers Sembalun, de l’autre côté du volcan.  Environ 55 kilomètres, donc au moins 1 h 30.  


Au départ de Senaru, Jacques veut arrêter chez un mécanicien qu’on lui a référé, à environ 5 km de l’hôtel que nous quittons.  Évidemment, je passe tout droit, Jacques s’y arrête, et alors que je tente un U-turn pour le rejoindre en profitant d’un stationnement en avant d’un magasin, j’utilise probablement le frein avant en tournant (c’est la seule cause que nous avons trouvée pour mes chutes répétitives en moto, tsé quand tu sens que la moto tombe sur le côté et qu’elle est trop lourde pour la retenir, du coup, on tombe avec.  Très élégant et pas super pour la moto et l’orgueil).  Heureusement que nous avons du ducktape pour la moto (les lumières en prennent un coup!).  Comme d’habitude, j’ai à peine le temps de rester étalée sur la chaussée 2 secondes que déjà trois indonésiens se sont rués à mon secours pour relever la moto et la fille.  Je les rassure, je vais bien, oui, la lumière était déjà cassée, pas de problème, Jacques arrive en courant et prend en charge la moto pour l’amener sécuritairement jusqu’au garage à quelques mètres.  Je le rejoins en marchant. 

Nous repartons ensuite vers notre destination finale.  Nous redescendons de la montagne, longeons la mer pendant quelques kilomètres et remontons de l’autre côté du volcan, sur des petites routes en lacets bien à pic.  C’est très agréable et très beau avec les montagnes qui nous entourent et les petits villages que nous traversons. 





Arrivée à Sembalun

Nous arrivons finalement à Sembalun vers 11h00, trouvons l’hôtel, le Radiya Guest House, je ne prend pas de chance et je stationne la moto devant, sans essayer de rentrer dans le stationnement de l’hôtel, pas folle la fille, plus question que je stationne ma moto autrement que tout droit, sur terrain plat.  Jacques vient finaliser la manœuvre pour rentrer la moto dans la cour de l’hôtel.  Tous les hôtels jusqu’à maintenant offrent un stationnement privé et clôturé, c’est pratique, même si c’est parfois un peu dur d’accès. 

En face de l’hôtel se déroule une grande fête privée.  Les habitants du village sont musulmans, comme dans toute l’île de Lombok d’ailleurs, mais semblent un peu plus traditionnels qu’ailleurs, au moins 30% des femmes sont voilées jusqu’aux yeux, ce que nous n’avions pas vu en si grand nombre ailleurs.  Par contre, 5% des femmes ne portent pas du tout de voile, drôle de contraste. 

Le propriétaire qui était à la fête en face vient nous voir, nous dit que c’est la fête d’anniversaire des deux ans de son petit-fils et, en même temps, selon la tradition musulmane, la fête de sa circoncision. Ouch.  Il est très sympathique et nous jasons un peu.  La chambre est simple, mais la vue est fabuleuse, la douche est chaude et le lit est confortable.  On supportera la toilette turque, de toute façon, ce ne sera pas la dernière fois.  

Vue extérieure de notre chambre avec notre petite terrasse 

Notre chambre

La salle de bains.  Ceux qui ne savent pas à quoi sert le seau, le récipient orange et comment gérer l'équipement fourni peuvent googler 'Toilette turque' 😉

La vue sur le mont Pergasingan en face, il parait que la randonnée de 5 heures aller-retour nous amène à un point de vue magnifique sur le volcan Rinjani, ce n'est pas nous qui vous le confirmerons...

Nous nous installons puis nous allons manger dans un petit restaurant presqu’en face de l’hôtel, le Lombok Green Coffee.  Pendant le repas, je sens mon pied qui me tiraille un peu.  Je n’en fais pas de cas jusqu’à la fin du repas, mais, ouch, quand je me lève, impossible de mettre le pied par terre, c’est trop douloureux et je suis tout juste capable de retourner à l’hôtel en souffrant le martyre pendant que Jacques va chercher des sous dans une ATM (pas rapport).  Je demande de la glace à notre hôte et je m’installe confortablement dans le lit, résignée à passer le temps qu’il faudra tranquille (bon, pas plus que 3-4 heures quand même) pour que l’enflure se résorbe et que mes anges gardiens fassent le reste.  J’envoie même Jacques faire tout seul la randonnée prévue (un circuit à pied autour de la vallée), mais il doit m’envoyer des photos de sa balade!

Je profite de mon repos forcé pour télécharger des vidéos sur Youtube (connexion moyenne, donc c’est long) et lire, pendant que mon gentil mari m’envoie photos sur photos de son tour de la vallée.






Il revient 2 bonnes heures plus tard, tout content de sa balade, un peu perplexe de la grosse assemblée religieuse qui se déroule dans une mosquée voisine où un iman harangue la foule.  Il va faire le tour de quelques pharmacies et même de l’hôpital de la ville dans le but de trouver des béquilles à louer ou à emprunter jusqu’au lendemain pour que je puisse marcher un peu autour, sans succès ; par contre, le médecin qu’il rencontre à l’hôpital est très gentil et prêt à me recevoir immédiatement pour m’examiner (mais je ne suis pas prête à me déplacer jusque là, les transports sont à peu près inexistants et l’offre de Jacques de m’embarquer sur sa moto ne me tente pas du tout).  Jacques lui dit que le service est bien meilleur qu’au Québec!

Pas de chance avec l'Apotek (pharmacie), le pharmacien doit être à la grosse assemblée musulmane

L'hôpital du coin, pas pire!

Finalement, on se repose un peu, mon enflure se résorbe tranquillement et la douleur est moins présente.  Jacques me fait un bandage et je suis capable en boitant un peu de retourner au restaurant pour manger notre délicieux souper, accompagné par tous les muezzins de la région, dont un enfant (nous avons entendu plusieurs fois un muezzin-enfant, c’est un peu troublant). 

Dodo tôt pour être en forme pour la moto demain!


Notre trajet aujourd'hui, 20.4 km, 53 minutes

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