Du 1er au 3 mai - UBUD (BALI)

ROADBOOK  : cliquez sur le lien ICI pour voir notre roadbook (itinéraire, hôtels, excursions, etc.)
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1er MAI

Au Québec, on est dimanche, il est 20h00, ici, on est lundi et il est 8h00.  Il y a une journée qui vient de disparaître, pouf!

À bientôt, à Bali!

     On s'envole de Taipei 
Petite anecdote : l'avion de Taipei à Bali est rempli de jeunes adultes dont, comme nous, c'est la dernière portion d'un voyage de plus de 30 heures.  Jamais vu un vol aussi calme, pas un son, pas un mot, tout le monde est zombie comme nous!  

Arrivée à Bali 5 heures plus tard, ENFIN!

UN PEU DE LECTURE POUR MIEUX COMPRENDRE BALI, MERCI À JEAN-MARC GILONNE ET À CLAUDE DIS POUR CES INFORMATIONS PASSIONNANTES : 
- Une question de temps ; la différence entre les Balinais et les Occidentaux - Cliquez ICI
- Les changements à Bali depuis 50 ans - Cliquez ICI


ARRIVÉE À DENPASAR

La plupart des nationalités ont besoin d'un visa.  Si vous avez choisi de faire le VOA (Visa on Arrival), vous devrez vous présenter à un kiosque pour les VOA.  L'agent vous demandera votre passeport et un paiement de 500 000 IDR (environ 33$ US ou 35 euros). Vous pouvez payer en roupies ou par carte de crédit et votre visa valide pour 30 jours sera collé dans votre passeport. 

Si vous n'avez pas rempli votre déclaration de douanes à l'avance, vous devrez le faire en arrivant.  Scannez le code QR que vous verrez en arrivant, ce qui vous amènera au formulaire de déclaration que vous devrez ensuite remplir en ligne et présenter à la sortie de la salle des arrivées.  Le Wifi à l'aéroport est très bon.

Si vous avez des problèmes pour le faire de cette façon, vous pourrez le faire sur un ordinateur disponible à l'arrivée, rentrer directement vos informations et imprimer le formulaire sur l'imprimante voisine de l'ordinateur.  Des agents d'immigration sont aussi présents si vous avez besoin d'aide.  

EN ARRIVANT À L’AÉROPORT

Retirer de l’argent : plusieurs distributeurs dans l’aéroport, retirer le maximum, soit 2,5 millions de roupies (équivalent d’environ 200$).

Vous pouvez acheter une carte SIM à l'aéroport, mais l'attente est longue et la carte est beaucoup moins chère en ville.  Préférer l'opérateur Telkomsel, nous n'avons eu aucun problème de connexion de l'est de Java à Flores.  En ville, une carte SIM de 35 gigas vous coûtera environ 180 000 IDR, parfois moins, pour 30 jours (renouvelable par Internet, on est allés dans des magasins de cellulaires pour faire les renouvellements, il y en a partout).

Si vous avez réservé un chauffeur, il vous attendra à la sortie... avec des dizaines d'autres et leurs pancartes.  Un beau petit jeu de "Trouvez Charlie".  

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20h51 : on a donc survécu aux dernières 5 heures du voyage, aux 31 degrés à l'arrivée, aux douaniers suspicieux, aux visas, déclarations de douane et autres papiers à présenter sans se tromper, aux scooters enragés entre l'aéroport et notre hôtel à Ubud, 45 km qui en ont paru 100 et ont pris au moins 75 minutes sur des rues parfois tellement étroites qu'on fermait les yeux quand on croisait une autre auto. Et je ne parle pas des fameux scooters qui zigzaguaient comme des malades, coupaient, roulaient à contre-sens, pire qu'au Vietnam et en Inde (moi qui pensais que le Vietnam était le summum, haha).


Le chauffeur nous laisse à environ 1.5 km de l'hôtel, le reste du chemin n'étant pas accessible aux autos, et ce sont deux gars en scooter qui viennent nous chercher.  L'un d'eux propose à Jacques de prendre un scooter avec moi comme passagère, il est horrifié et décline (c'est un pro de la moto, pas des scooters), et il fait bien, car le chemin pour se rendre à l'hôtel est très étroit et parfois abrupt.  Jacques a des sueurs froides en pensant à demain quand il devra refaire le même trajet sur sa propre moto.

L'hôtel est adorable, entouré de rizières et de verdure, pleines de toutes sortes d'échassiers, dur de croire que la ville hyper touristique de Ubud est à quelques minutes de marche seulement.

Hôtel : Taman Bintang Villa Ubud, 31$ environ, 9.1*, petit déjeuner compris


On éparpille nos bagages partout pour se sentir comme chez nous, on déguste le thé à la citronnelle offert par le gentil proprio de l'hôtel, et nous ressortons à la nuit tombée pour aller manger en ville et acheter des bébelles qui nous manquent : une carte Sim, du chasse-moustiques, de l'acétaminophène et du charbon activé.

 

On décide ensuite de tester nos probiotiques (ceux-ci, déjà testés au Vietnam et en Inde, et apparemment très efficaces puisque nous n'avons jamais été malades et, spoiler, nous ne le serons pas non plus pendant ce voyage) en choisissant le restaurant le moins touristique de la ville, le Pande Rasa, 2 tables dans un local défraîchi, avec le proprio qui fait la cuisine à côté de toi et où les plats coûtent 2-3$.  On déguste ainsi du poulet à la sauce (oups, on a oublié de spécifier pas trop piquante), accompagné de riz blanc, de concombres et de croustilles frites de poisson.  Délicieux!

Le restau en haut

Retour ensuite à l'hôtel par les petits chemins bien noirs en essayant de ne pas nous faire frapper par les scooters toujours enragés et de ne pas marcher sur les offrandes qui décorent souvent les perrons de maison.  

Bain froid (ben oui, trop fatiguée pour comprendre comment fonctionne l'eau chaude), et dodo!

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2 MAI 

Dodo à 21h00 hier soir, réveil à 4h30 ce matin. On essaie de se rendormir mais un Concerto de Cocoricos en si majeur se déclenche et gâche nos plans.  Nous finissons par aller déjeuner dans la salle à manger en plein air juste devant notre bungalow.





Le jus mauve nous intrigue, finalement c'est du jus de fruit du dragon. Délicieux! 

Photo-shoot ensuite des travailleurs infatiguables qui oeuvrent jour et nuit dans les rizières : les canards. 




Nous allons ensuite en ville.  Ubud est une des villes les plus touristiques au monde, le trafic est horrible, ça pue, c'est bruyant, c'est bourré d'attrapes-touristes et de touristes attrapés, mais elle reste bizarrement une ville attachante, très belle, avec des constructions et des statues incroyables, des traditions touchantes, et, surtout, des habitants qui ont le coeur sur la main et le sourire aux lèvres.  

La petite offrande fleurie sur le trottoir se retrouve par centaines dans la ville, sur le seuil des maisons, des magasins, parfois sur des motos. Bref, il y en partout et c'est évidemment très mal vu de marcher dessus, mais pas évident de ne pas le faire! À noter que les offrandes déposées par terre sont pour apaiser les démons et celles en hauteur servent à remercier des divinités.  Pour plus d'explications sur les offrandes, voir ce site .


Un des magnifiques temples ou palais de la ville. La petite offrande est là.  Et là aussi :

Une des nombreuses portes somptueuses qui accueille les habitants et les visiteurs de la maison derrière. On dirait que la ville n'est faite que de ces temples et de ce constructions majestueuses.  Et on entend souvent les ouvriers sculpter les pierres des nouvelles habitations ou des temples qui se rajouteront aux autres oeuvres d'art. 

Pour aller à Ubud depuis notre hôtel, nous devons emprunter un chemin interdit aux autos qui serpente à travers les rizières pendant environ 1 km avant de rejoindre la folie citadine.  Nous le prenons plusieurs fois par jour et c'est toujours agréable.


Nous allons d'abord acheter une carte SIM: 35gigs pour 18$.  Puis, retour à l'hôtel pour se préparer à aller chercher nos motos. Ça veut dire mettre nos jambières inconfortables, prendre nos casques,  nos gants, notre manteau, préparer le sac à dos avec les papiers, la Gopro et autres bébelles.  Et repartir ensuite sur le petit chemin pour rejoindre notre chauffeur qui nous attendra à 12h30. Fait chaud.

Pour vous donner une idée du trafic, le point pour la remise des motos est à 11km et cela prend 40 minutes pour s'y rendre.  Et le chauffeur avait prévu 1h30, il était surpris de la "fluidité" de la circulation. Haha.

Mais, bon, il y a de jolis spots le long de la route. 


Finalement grâce au trafic "fluide", nous arrivons une heure avant le rendez-vous.  Nous allons repérer la place, trouvons les motos, ouf la mienne devrait m'aller, elle est un peu grande, mais très légère.
Nous allons ensuite prendre un lunch dans un petit restaurant climatisé (aaaah), le Kantin Koe : soupe ramen pour moi (ben oui, l'idée du siècle la soupe à 30 degrés dehors!), hamburger pour Jacques.

Retour aux motos, le loueur est là, nous présente nos montures, vérifie avec nous les bobos, on s'habille (manteau, gants, casque, ouffff, ça ne nous rafraîchit pas) et on part (après avoir fait une folle de moi devant les spectateurs en oubliant de tourner la clé et en me demandant pourquoi la moto ne démarrait pas, pff).

Que dire... on se rend compte rapidement que les motos ont plein de petits bobos. Le stress monte, déjà qu'il faut gérer la conduite dans une circulation d'enfer, si il faut en plus gérer la mécanique, on n'est pas sortis du bois!

Je négocie comme une cruche mon premier rond-point, j'ai droit à quelques insultes et je manque le tournant, du coup, faire un u-turn s'avère un vrai défi dans le trafic, mais bon, je finis par rejoindre Jacques et nous continuons tant bien que mal.  

On découvre aussi rapidement que si on veut pas se transformer en petits cochons rôtis dans les bouchons de circulation, il faut faire comme les autres motards et louvoyer autour des autos. Intéressant. Un vrai ballet qui se déroule de façon surprenant sans anicroche mais avec beaucoup d'adrénaline!


Finalement, le petit chemin étroit qui nous amène à l'hôtel et que Jacques craignait d'affronter en moto est un "piece of cake" comparé au reste!

Nous stationnons les motos, faisons ensuite la liste de leurs bobos, et Jacques appelle le loueur. Finalement, comme la liste est un peu trop importante, le loueur enverra des gars chercher les motos demain matin pour les faire réparer et ils nous les ramèneront ensuite.  

Nous repartons ensuite en marchant pour nous promener dans la ville.  Mon but : atteindre le Campuhan Ridge Walk, un chemin sur une crête surplombant des rizières. Il est 5h30 quand nous y arrivons, fatigués par la journée, la marche difficile le long des rues bruyantes et achalandées aux trottoirs minuscules peu adaptés à la foule de piétons, la chaleur qui nous a mis en lavette... 
Nous avons du mal à trouver l'entrée, quelques essais-erreurs, le début du sentier est un peu pénible, beaucoup de montée, je traîne Jacques qui est écoeuré. Nous marchons environ 1 km avant de déclarer forfait, vaincus par les moustiques, la chaleur et la fatigue, et nous retournons vers la ville, pour essayer de trouver un restaurant pour le souper. 



On dépasse la zone touristique et ses restaurants à 40$ pour 2, je vise un petit restau dont j'ai lu de bonnes critiques, d'après Google Map, il ne reste "que" 850 mètres. Jamais vu un 850 mètres si long.

Petit mésaventure : j'ai déjà dit que les trottoirs sont étroits, et impossible de marcher dans la rue avec les autos qui arrivent de partout. Devant nous, une genre de barricade en plastique, avec une auto stationnée à côté, ce qui nous empêche de la contourner.  Jacques tasse donc la barricade pour passer, fait un pas... et disparaît dans un égout ouvert, que les barricades bloquaient pour éviter les accidents.  Plus de peur que de mal, mais ouf!  

La barricade (photo prise au retour, l'auto est partie)

Le Trou 

Bon, 850 longs mètres plus loin, on finit par trouver le restau... fermé.  On revient sur nos pas et on s'engouffre dans le premier restaurant qu'on trouve, le Kedai Ubud.  Pizza très chiche pour Jacques, quesadilla pas si mal pour moi. 



Retour à l'hôtel ensuite et dodo bien mérité! 

  
Trajets en moto et à pied 

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3 MAI

Réveil à 6h, wow, cela faisait longtemps qu'on n'avait pas fait la grasse matinée comme ça!

La dame qui prépare les offrandes pour mettre, entre autres, sur les bungalows. Apparemment, c'est une fête aujourd'hui à Bali, mais pas retenu le nom.  Il y en a beaucoup dans la religion hindoue!


Un volcan au loin (pas assez loin au goût de Jacques). 
Ça aussi, il y en a beaucoup!

Ben oui, encore des canards

          Nos petits bungalows tout là-bas 

C'est le temps du petit déjeuner, oh que miam!  Jus de bananes au menu cette fois

Petite balade autour ensuite, Jacques veut un bon café, celui à l'hôtel est moyen.  


L'hôtel juste à côté du nôtre, à partir de 340$ la nuit, juste 10x plus cher que le nôtre, que je préfère 100x!

On a trouvé notre petit café pas loin, le Brick Warung, plein de sortes de cafés, on choisit un latté glacé  pas besoin de se réchauffer plus! 

                Jacques est content

La vue... beaucoup de vie dans les rizières, dont de mignons rats et de petits oiseaux qui ressemblent à des colibris géants.

Il est midi, donc je propose de rejoindre par un sentier dans les rizières un petit restau dont j'ai entendu le plus grand bien.

En route donc!  Nous prenons le petit chemin près de l'hôtel, mais cette fois dans l'autre direction, pas vers la ville, mais vers d'autres rizières et futures rizières. 

Une future rizière en train d'être défrichée et des oiseaux contents

Le petit chemin devient le minuscule chemin, et même le plus-de-chemin-du-tout puisque nous parfois pratiquer notre équilibre sur la bordure de ciment qui longe les canaux d'irrigation des rizières.  Les jeunes touristes derrière nous rebroussent chemin, mais le défi ne nous fait pas peur!


Les rizières ont depuis un bout de temps laissé place à une genre de jungle et nous apercevons à notre gauche entre les arbres un profond canyon.  C'est vraiment impressionnant. 


Nous finissons par hasard par déboucher sur un autre sentier presque face du restaurant que nous cherchons, le Sunset Cafe and Bungalows.  L'emplacement est magnifique,  surplombant les rizières. Nous avons même droit au spectacle d'une cérémonie hindoue un peu plus loin sur le sentier.  Jacques commande du poulet avec du riz, je me contente d'un milkshake au chocolat (bien trop chaud pour manger).




Un petit visiteur bien intéressé par le plat odorant de Jacques.  Celui-ci vient d'avoir un appel confirmant que sa moto est revenue à l'hôtel.  Oups.  Plus tôt que prévu! Le gentil garagiste laissera la clé et les papiers à la réception.

Nous pouvons donc continuer la balade!  Cette virée dans les rizières est vraiment magique et comme elle ne figure pas dans le guide du parfait touriste, nous rencontrons peu de monde.  Quelques marchands (surtout de peintures) sont installés aux abords du chemin et nous jasons avec eux, à défaut d'acheter.  Notre apprentissage de l'indonésien a porté fruit, nous nous débrouillons vraiment pas mal et les Indonésiens sont toujours heureux de nous aider et très patients!

Quelques photos de cette magnifique promenade :






         Des grains de riz presqu'à maturité

Très difficile de décrire ce que représente la photo.  Nous étions sur un pont et les lianes d'un arbre immense plongeaient jusqu'au cours d'eau dans le fond.  Et ce fond était tellement loin que c'était étourdissant de regarder cet abysse!

Nous rejoignons finalement la route qui nous ramènera à l'hôtel 3 km plus loin, snif.  Toujours un peu pénible de marcher au bord des routes, elles ne sont vraiment pas piétons-friendly et les véhicules passent souvent trop près à notre goût. 

Je pense qu'on n'irai pas manger là ce soir. Ni jamais.

      Du riz en train de sécher sur le trottoir

Retour au trafic et au bruit, quel contraste avec nos dernières heures si paisibles dans la nature!

Voir ICI pour une carte plus précise

De retour à l'hôtel, les jambes en compote et le reste en lavette, nous allons barboter dans la piscine.  Aaah que ça fait du bien!


Avec concert de pigeons en prime, merci à Made Arsani, du groupe Facebook "L'âme de l'Indonésie" pour son explication : "Le chant des pigeons ou ''Sawangan Merpati '', très tôt le matin ou en soirée on peut entendre comme un bruit strident qui s’éloigne ou se rapproche. Ce bruit provient en fait d'un ou de plusieurs groupes de pigeons sur lesquels sont fixes des sifflets. Certains disent que c'est pour les repérer dans le ciel; personnellement, je crois plutôt que c'est juste pour le plaisir de les entendre passer. Il arrive que des groupes fusionnent et ne redescendent que dans un seul pigeonnier , en ce cas celui dont les pigeons sont ''hébergés ''doit payer une amende au propriétaire qui les reçoit si il veut récuperer ses oiseaux ,C'est là une nouvelle occasion de pari. Il n'est pas rare aux abords de certaines agglomérations de compter jusqu’à plus de 8 groupes distincts dans la lumière du soir ou de l'aube . "


Un exemple de sifflet (merci Google)

Nous allons ensuite manger pas trop loin, au Sweet Orange Warung, toujours avec vue sur les rizières et, en bonus, sur les chauve-souris. 


Ensuite,  dernier tour  en ville afin de trouver une ATM pour récupérer des sous pour nos prochaines aventures!  On ne s'ennuiera pas de la rue principale de Ubud en tout cas!



CLIQUEZ ICI POUR LA SUITE (TRAVERSÉE EN FERRY VERS LOMBOK)

3 commentaires:

  1. Ton homme semble en forme à destination, bon repos pour toi. Et bonne route !!

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  2. Juste une journée et déjà plein d'action ! J'adore te lire! Tes photos sont belles! Vous êtes hot!

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    1. Loll, merci Nat, je ne sais pas si on est hot, mais on a hot en tout cas!!

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