Après 40 jours au Vietnam en 2019 et 3 semaines en Inde en mars 2020 (ha ha), pays partiellement parcourus en moto, nous explorerons les routes indonésiennes pendant 2 mois, uniquement en moto, de l'est de Java à Florès. À suivre!
Du 17 mai au 19 mai : ILE MOYO (SUMBAWA)
ROADBOOK : cliquez sur le lien ICIpour voir notre roadbook détaillé (itinéraire, suggestions hôtels, suggestions restaurants, excursions, etc.)
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17 MAI : DE SUMBAWA BESAR À L'ILE MOYO
Notre chic hôtel a quelques petits défauts, dont celui de ne pas offrir le petit déjeuner le matin (bon, ne parlons pas de l'eau du lavabo qui coule par terre quand on ouvre le robinet ce qu'on a remarqué en vidant un café pas buvable dans le lavabo et en le voyant couler joyeusement sur le plancher).
Donc, d'où venait ce liquide imbuvable? Longue histoire...
Nous nous sommes levés assez tôt, presqu'au chant du coq du muezzin, car nous avions trois missions : trouver une ATM pour retirer des sous, car notre séjour à l'île Moyo est un des plus chers du voyage, trouver un endroit pour déjeuner et ensuite trouver un garage pour réparer nos motos avant 8 heures.
Première mission : après un mauvais départ, ATM défectueux, nous réussissons la mission et Jacques en profite pour rigoler avec une dame et lui achète en même temps une friandise très collante et très sucrée de son panier qu'elle tient en équilibre sur sa tête... en moto!
Premier problème avec notre deuxième mission : les vrais cafés n'ouvrent que vers 9h, parfois même pas avant 16h. Une bule (touriste en indonésien, terme un peu péjoratif/moqueur quand même) m'a expliqué aujourd'hui que, comme les musulmans ne boivent pas, il n'y a pas de bars, mais ils se rencontrent plutôt dans les Coffee shops, avec musique, karaoké, etc., tout ce qu'on trouve dans les bars, mais sans la boisson. Par contre, pour les amateurs de café, c'est le paradis!
Bref, on ne trouve pas de cafés ouverts et les quelques stands de nourriture offrent du riz ou du poulet frit, bof bof le matin.
On se rabat donc sur le Indomaret (genre de Couche-Tard indonésien) qui annonce du café frais. Mmm, des chocolatines et une belle machine à café nous font de l'oeil. L'employé vient nous servir et c'est quand il sort le mode d'emploi de la machine pour savoir comment faire nos moccacinos que nous prévoyons un petit problème. Nous le soulageons donc en prenant plutôt un café tout fait auquel il ne faut rajouter que de l'eau chaude.
Nous n'aurions pas dû. D'abord, je passe proche de m'ébouillanter quand le couvercle de la tasse me reste dans les mains et que le tiers de son contenu se répand dangereusement proche de mon petit moi-même. Heureusement, pas de bobos. Mais une belle flaque de café sur la table (voir photo ci-dessous). On change de table.
Ensuite, quand le café refroidit assez pour qu'il soit buvable, nous découvrons qu'il est infect et c'est là qu'il termine sur le plancher de la salle de bains.
Bon, 2e mission, trouver un garage. Après un essai raté, nous trouvons un gros concessionnaire Yamaha qui accepte de vérifier nos motos (plusieurs bobos...encore) et nous les promet dans 2 heures. Il est 8h30, et notre ferry part à 12h30, donc je croise les doigts pour que les estimations indonésiennes soient réalistes!
Bon, nous avons jeté notre premier café, essayons d'en trouver un autre étant donné que nous avons 2 heures à tuer. Yes, par hasard, on tombe sur un café, le Lele Lela, qui est en train d'ouvrir, on s'installe et on prend un café blanc, miam, le meilleur! Nous jasons un peu avec la dame, très sympathique.
Nous repartons ensuite chercher les motos et payer la facture de 274 000 roupies (25$) pour 2h30 de travail. Ma moto va sensiblement mieux, les freins de Jacques ne crient plus, mission accomplie. Nous avons même le temps de rentrer à l'hôtel, de nous perdre, de nous retrouver, de faire nos bagages, et nous sommes au port vers 11h45.
Bien sûr, en arrivant, les propriétaires de fast boats essaient de nous convaincre de prendre leurs bateaux rapides pour aller sur l'île, qu'il n'y a pas de ferry public, mais ils abandonnent quand je leur donne l'heure de départ du ferry qui n'existe soi-disant pas. Merde, une touriste informée !
On arrive au quai où une genre de grosse chaloupe avec un toit est amarrée, quelques employés se dirigent vers nous, nous confirment qu'on est à la bonne place pour le ferry, qu'il est d'ailleurs là (ah oui, ok, la grosse chaloupe, génial), que cela coûte 100 000 roupies par personne (10$), "vous êtes sûrs que vous ne voulez pas un fast boat pour 2 millions (200$)?", heu oui, très très très sûrs. Un des hommes reste avec nous pour jaser, super sympa, il nous invite à stationner nos motos près du bureau et nous assure qu'elles seront en sécurité pendant notre séjour sur l'île, nous explique que les locaux paient 70 000 roupies pour le ferry et les touristes 100 000, donc pas si pire.
Nos motos sagement stationnées pour 2 jours
La grande-chaloupe wannabee ferry
Un groupe de jeunes bien chics qui voulaient absolument se faire prendre en selfie avec nous.
L'ambiance est bon-enfant, ça rigole, ça mange, la bouffe se partage ou se marchande, plusieurs se font une place pour s'étendre, c'est vraiment spécial.
Dans le ferry... de 12h30 à 16h00.... Le matériel à embarquer n'en finit plus, et on rajoute 3 scooters par-dessus tout ça !
Ça frotte à peine contre le muret, c'est bon!
Les Bule (étrangers) d'un bord, les Indonésiens de l'autre.
Enfin on part, 3h30 après l'heure prévue...
Et on arrive à l'ile Moyo, presqu'en même temps que le soleil part.
Un employé de l'hôtel est venu nous accueillir au bateau et prendre nos gros sacs, en scooter, nous le rejoignons à l'hôtel, le Maryan Moyo Bungalows, avec le reste.
Notre mignon bungalow
En ouvrant son sac, Jacques découvre que l'huile à moteur qu'il y a rangé a coulé et il passe une heure à nettoyer ce qui est nettoyable et à jeter ce qui ne l'est pas. Heureusement, comme nous nous sommes servis de nos sacs comme coussins dans le ferry, nous avions sorti son ordinateur portable de son sac. Et heureusement-bis, les vêtements ont été épargnés et tout ce qui est important.
Bon, il est temps d'aller souper, surtout que nous n'avons pas diné. Les repas étant très chers à l'hôtel (pour l'Indonésie, 80 000 roupies par personne, c'est beaucoup), nous allons plutôt dîner dans un tout petit warung, avec une seule table, le Warung Makan Dua Putri. C'est plutôt un endroit où les gens viennent acheter des repas pour emporter, mais le proprio est super affable et nous invite à nous asseoir à la table. Il nous prépare une spécialité indonésienne, du riz et des morceaux de poisson en bonus. C'est super bon et seulement 70 000 roupies pour 2 (3.00$ par personne, liqueurs comprises). Nous jasons avec le proprio surtout en indonésien, toute la soirée. C'est très convivial!
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18 MAI : ILE MOYO
Réveil habituel à 5 heures du matin, on sait pourquoi.
Nous nous levons vers 6h30. Notre merveilleux hôtelier nous a déniché des vélos, très rares sur l'île, et nous voulons aller découvrir l'attraction la plus populaire de l'île, les chutes Mata Jitu, devenues célèbres suite à la visite de Lady Di et de Mick Jagger, entre autres.
Jacques va vérifier si l'eau est aussi chaude à marée haute qu'à marée basse. Conclusion : oui.
Jacques et son nouvel ami
Le meilleur café : le kopi putih, café servi avec lait et sucre, ça fait changement de l'instantané!
Nous partons vers 8h15 pour notre excursion en vélo. Celui de Jacques brise après 100 mètres, on revient à l'hôtel, Jacques sort ses outils et le répare. On repart. Ouais, ben Mick Jagger et Lady Di ne se sont sûrement pas rendus aux chutes en vélo comme nous et pas grand Indonésien non plus (pas fous!)! Le chemin (cliquer pour le lien All Trails), relativement accidenté, monte tout le long, du coup, on marche une grande partie des 7 km du trajet à l'aller. Avec beaucoup d'arrêts et beaucoup de sueur.
On croise quelques singes en chemin et un serpent vert, peut-être un Ular Ijau (green snake), extrêmement dangereux, mais je n'ai pas attendu qu'il se présente.
La récompense après l'effort, trop trop trop beau!
On se baigne dans le bassin au pied des chutes (et même derrière les chutes), l'eau est froide, mais c'est tellement rafraîchissant! Et, fait étonnant, aucun déchet ne défigure le site!
Les photos ne rendent pas justice à cet environnement féerique, le plus beau que j'ai jamais vu! Voici une photo prise sur Internet par un drone qui donne une meilleure idée de la somptuosité des chutes.
On grimpe au-dessus des chutes et on découvre d'autres bassins...
... et des nouveaux amis. Jama jasera avec nous pendant au moins 30 minutes et le tout se finira bien sûr par un selfie avec ses amis.
On continue ensuite le sentier jusqu'à une deuxième chute, plus petite, mais très jolie, et pleine de grosses grenouilles.
Alors que l'aller a pris 2 difficiles heures, le retour se fait en 30 minutes, agrémenté aussi par la rencontre de quelques singes.
Après un léger lunch et un petit repos, on essaie de repartir en vélo, mais malheureusement, Jacques découvre que son pneu arrière est crevé. Pas grave, on fera le chemin prévu à la marche. C'est très joli, ombragé, on suit la plage, on rencontre plein de gens qui nous saluent toujours avec enthousiasme, surtout les enfants, même les tout-petits "Allo Mister!", "Good morning" (peu importe l'heure de la journée), etc.
Rarement vu jusqu'à maintenant en Indonésie: des chevaux
Des buffles comme au Vietnam (avec un singe au milieu)
Traverse de singes
C'est un peu avant cette jasette de Jacques avec une chèvre, interrompue brutalement par un gros bouc jaloux, que nous avons traversé un ruisseau au bord duquel j'ai vu un varan filer! Wow, méchant gros lézard, un petit frère du dragon du Komodo. J'étais vraiment contente, je savais qu'il y en avait souvent en Indonésie, mais je n'en avais jamais vu.
On essaie de revenir par la plage...pas longtemps, le soleil tape trop fort
Belle fin de journée. Après le coucher de soleil (qui se lève et se couche toujours sensiblement à la même heure, soit vers 6h et 18h), nous retournons au petit warung où nous avons mangé la veille, le Warung Makan Dua Putri. Le proprio est tout heureux de nous revoir et nous prépare des satés (brochettes de poulet). Il nous charge encore moins cher que hier (2.50$ chacun pour le repas et les boissons). Grands adieux ensuite, remerciements, poignées de main, c'est émouvant.
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19 MAI : ILE MOYO
La nuit a été très très courte pour moi (une heure environ). Les voisins bavards, les moustiques, la pleine lune, le robinet qui gouttait...se sont ligués contre moi pour m'empêcher de dormir, grrrr. Mais la journée s'est bien passée quand même :-)
Un bateau touristique est amarré près du rivage ce matin.
Jacques ayant transporté 2 bouteilles d'huile à moteur dans son sac de voyage et celles-ci ayant coulé dans le sac lors du dernier voyage en ferry, il est dans le nettoyage intensif depuis 3 jours. Dernière victime : sa bouée de snorkeling...
Comme nous avons décidé de rester une nuit de plus, nous devons changer de château, le nôtre n'étant plus disponible. Il ne reste que la version standard, pas sur la plage, pas d'air climatisé, entre autres, mais on l'aime bien quand même.
Nous partons ensuite en vélo découvrir de nouvelles chutes, les Air Terjun Diwu Mba'i, mais le sentier que notre hôte nous a indiqué semble avoir été squatté par un ruisseau qui s'est détourné de son cours pour venir l'envahir. Heureusement, un gentil habitant, me voyant me gratter la tête, m'invite à faire un détour par chez lui, pour rejoindre le sentier sec plus loin.
Le "petit" détour
Nous abandonnons très vite les vélos pour continuer à pied, le sentier se révélant un peu trop impraticable en vélo. Entre autres à cause des deux cours d'eau que nous devons traverser. J'évite aussi de peu de marcher sur un serpent qui, après vérification, n'était pas du tout inoffensif!
Mais la destination en vaut la peine, la petite chute est très jolie et les bassins qui l'entourent, très invitants! Nous y restons plusieurs heures à lire et à regarder les singes qui se promènent dans les arbres autour. Vraiment magique!
Vidéo conçu et réalisé par Jacques qui est très fier de lui
Allez, un autre!
Retour à l'hôtel ensuite, non sans rigoler avec de petites Indonésiennes sur le chemin du retour.
On mange des frites et une liqueur et on va ensuite explorer les fonds marins. D'abord, Jacques avec son flotteur avec fenêtre...
.... puis il m'emprunte mon masque de plongée "full face". Les fonds marins ne sont pas exceptionnels, mais il y a beaucoup de petits poissons et ils sont très colorés. Je passe quelques heures dans l'eau, entrecoupées par des sessions de hamac/lecture. Dur dur.
Y a des ptits poissons bleus, oui oui!
Juste avant le souper, on va essayer un dernier petit chemin en vélo que notre hôte nous a conseillé, mais il fait trop chaud et il est trop long, nous n'allons pas jusqu'au bout. Mais il est très joli!
Un ptit drink en revenant avant d'arriver à l'hôtel, juste à temps pour le coucher de soleil.
Souper à l'hôtel, beaucoup trop copieux, on n'arrive pas à terminer tous les plats : riz, thon, épinards et mollusques (coquillages) offerts par la maison.
Demain, c'est le départ pour de nouvelles aventures!
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