mercredi 31 mai 2023

Mercredi 31 mai - Riung, Flores

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Première nuit au homestay un peu pénible.

D'abord, la pompe à eau a brisé hier soir, donc pas d'eau courante, pas de douche, pas de lavabo.... on se sent un peu crottés. Heureusement, après avoir travaillé dessus toute la journée, les réparateurs amateurs ont réussi à la réparer, on va pouvoir se doucher ENFIN! 

Ensuite, on est passés de 14 degrés à 30 degrés, dur de dormir, et le matin, réveil matinal aussi, car il fait plus frais et nous n'avons pas de drap pour nous couvrir.

Deux des Québécoises sont malades, l'une est aux prises avec la diarrhée du voyageur, l'autre est constipée depuis une semaine et souffre le martyre. J'aime vraiment nos probiotiques!

Bref, l'équipe est réduite, surtout que plusieurs membres sont repartis dans une autre ville ce matin où l'organisme Otonomi a le projet d'implanter des jardins communautaires et de créer un guide de la bonne alimentation pour contrer le sous-développement des enfants qui ne se nourrissent trop souvent que de riz et jamais de légumes.

Magnifique journée malgré tout!

La rue du Homestay, semblable aux autres rues du village, un vrai écrin de verdure!

Le homestay Otonomi qui accueille généreusement les volontaires qui veulent participer aux activités humanitaires de l'organisme.

Ce matin, on travaille sur le programme de compostage que Otonomi essaie de mettre en place à Riung. La cuve de ciment qui recevra le compost a été coulée, il reste à trouver les ingrédients du compost : troncs de bananiers, écorce de grains de riz, sciure de bois, merde de chèvre (ouaip) et feuilles vertes.


On commence par aller chercher des troncs de bananiers avec le pick-up.

Bon, d'abord trouver un bananier qui est en fin de vie.

Pas celui-ci...

On a de la chance, on en trouvera deux pas trop vieux qui sont déjà tombés. Reste juste à les débiter à la machette sans se couper la jambe comme le fera un des volontaires Indonésiens (ouch, heureusement, pas trop grave, mais il n'a pas aimé!)

On les apporte ensuite dans le pick-up 

Ensuite, on va chercher la sciure de bois et on en remplit 4 sacs.



Et dernière corvée du matin, mais non la moindre : on va ramasser du crottin de chèvre, beurk




Retour en ville assis sur les sacs pour ramener notre butin

Le restaurant du centre communautaire du village, aussi créé et géré par Otonomi, nous reçoit avec un lunch somptueux!

En après-midi, on passe à la portion détente, lets go à la plage dans l'espèce de taptap du fils du proprio du homestay.


Bien mieux qu'une radio!

On reprend la même petite route que nous avons prise en sens contraire hier pour venir à Riung. Juste deux fois plus vite et deux fois plus dangereusement 😨 Et le retour se fera encore plus rapidement, on ne chante plus en arrière!

La plage, sablonneuse, avec aussi de jolies roches de toutes les couleurs, des sand dollars, des micro-crabes, des bernards-l'ermite, des chèvres et des vaches.



Le repos du guerrier

Beach-volley avec les enfants du coin

Démonstration de boxe devant des spectateurs subjugués

Une dernière petite baignade

On va voir ce que les Indonésiens cherchent dans le sable, entre les roches. Ouch ouch ouch, on n'a pas une plante des pieds en acier, nous!

La dame nous montre fièrement les petits coquillages qu'elle a ramassés pour son souper. Elle rigole bien ensuite de voir Jacques souffrir en repartant vers la plage




 De retour au homestay, nous avons à peine le temps de nous changer qu'on nous avise que le souper nous est encore une fois offert par le centre communautaire et qu'il est prêt.

En chemin vers le restaurant, nous voyons défiler au-dessus de nos têtes des chauves-souris géantes qui sortent de leur caverne sur une île proche au coucher du soleil. Malade!


Super bon souper encore une fois.

mardi 30 mai 2023

Mardi 30 mai : de Moni à Riung

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Gros changement de programme aujourd'hui. Nous avions réservé un bungalow (grand mot pour une hutte, mettons) en bord de mer pour 2 nuits, mais suite à notre séjour dans le homestay construit par le Québécois Gilles Raymond, l'idée de le rencontrer me trottait dans la tête, surtout qu'il habite dans un village par lequel nous devions passer au début juin.  

Je lui écris donc et il me propose de passer un nuit ou plus dans son homestay et de participer à des activités (humanitaires) avec 5 stagiaires de l'Université Laval qui séjournent chez lui. 

On cogite, on regarde nos réservations et, finalement, le plus simple et le plus intéressant est d'annuler nos 2 jours à la plage et d'aller plutôt le rejoindre dès aujourd'hui dans son village (Riung), pour 3 nuits.

Et voilà, après une longue journée de 175 km de moto, dont une cinquantaine sur une toute petite route longeant la mer, dans un environnement plus "savane" que "jungle", magnifique, nous sommes installés dans notre belle chambre, prêts à participer aux activités de nettoyage des berges et autres dès demain.

Lever difficile sous l'oeil du volcan, brrr qu'il fait froid dans les montagnes depuis 5 jours!! 

En route vers Riung!

Jour de marché

Premier arrêt après 2 heures de route (un gros 75 km) : café sur la plage Blue Stone, le Blue Stone Beach Restaurant and Guest House, ou Pondok Makan Batu Hijau.




Jolis bungalows à louer sur la plage

On traverse du sud au nord, de Boa-Ndai à Pugubengo

À Pugubengo, deuxième arrêt dans un warung, après un autre 2h30 de route, le Rumah Makan Minang Jaya. Depuis Bali, nous n'avons jamais eu de couteau comme ustensile. Apparemment, c'est la grosse cuillère qui est utilisée pour couper le poulet, le boeuf, etc. Pas encore trouvé comment. Et Jacques non plus apparemment!


Photo prise de Google

Peu après le restaurant, alors qu'il nous reste environ 50 km à faire, nous tournons à l'embranchement indiquant la route vers Riung et nous nous retrouvons sur une toute petite route étroite, qui serpente dans un paysage très différent de ce que nous avons vu jusqu'à maintenant.  Pas de jungle, de hautes montagnes ni de virages extrêmes, mais des collines dénudées et un paysage où on s'attendrait à rencontrer des lions et des zèbres plutôt que des singes.  



C'est super joli et super agréable, mais il faut faire attention aux véhicules qui viennent dans l'autre sens, il n'y a pas beaucoup de place pour passer!

Arrivée vers 14h30 à notre joli homestay, le Otonomi Homestay, niché dans un écran de verdure et de palmiers, comme tout le village.




Nous jasons longtemps avec Gilles (qui a une histoire de vie étonnante et tellement riche, je n'ai jamais rencontré quelqu'un comme lui!).   Pour vous donner une petite idée du personnage, regardez ces deux films qui racontent un pan de son histoire d'amour et de partage avec l'Indonésie : 
Le Porteur d'eau (Vimeo) ou ICI (ONF)

Nous allons ensuite nous promener dans le village, d'abord vers le port, puis un peu aux alentours.


Le village est 50% musulman, 50% catholique et 50% rasta (dixit Gilles, et c'est vrai qu'on a vu pas mal de rastas 😁)







Tout le groupe de stagiaires et nous sommes invités par un restaurateur ce soir, au Cafe del Mar. Quel repas incroyable nous avons eu! Accompagné de beaucoup d'Arak, un alcool à 40%, mais comme je n'ai pas roulé sous la table après mes 2 petits verres, il devait être pas mal dilué. Soirée très agréable. Demain, on va probablement aller ramasser de la merde (ouais, sérieux). À suivre!



Notre route aujourd'hui : 165 km, 4 h 42


lundi 29 mai 2023

Lundi 29 mai - Moni (Kelimutu)

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Au programme aujourd'hui : ascension du volcan actif Kelimutu. On commence léger, on peut aller presque jusqu'en haut du volcan en moto et il reste environ 30 minutes de marche ensuite. On devrait être capable.

Petit déjeuner à l'hôtel (inclus) : oeufs brouillés et, pour la première fois, très bon pain tranché épais.


L'environnement de l'hôtel 



Après une trentaine de minutes de montée en lacets particulièrement serrés, nous arrivons à la guérite où il faut payer les frais d'entrée (environ 30$ pour 2 humains et 2 motos).


Nous abordons ensuite la fin du trajet  soit d'autres nombreux lacets, cette fois sur un chemin beaucoup plus étroit, où il faut bien viser quand on croise un véhicule pour ne pas l'accrocher! 


Arrivés au stationnement, nous sommes tout de suite abordés par un homme qui nous propose de nous prendre en photo (photo ci-dessous) et d'acheter des oranges en plus de nouer un foulard traditionnel autour de mon cou et autour de la tête de Jacques, pour satisfaire les esprits du volcan. On accepte pour la photo et les foulards (pas envie de fâcher les esprits!) et on lui promet d'acheter des mandarines au retour.


Il essaie vaguement aussi de nous convaincre de prendre un guide, mais finit par nous expliquer le chemin, très facile!

Nous affrontons donc les nombreuses marches qui composent la première partie du sentier long d'environ 2 km, tout en montée, évidemment.


Le volcan est formé de trois cratères abritant trois lacs de couleurs différentes selon les années et les funérailles qui se dégagent de son sous-sol. En ce moment, deux des cratères tirent plutôt vers le turquoise, alors que le troisième est noir. L'heure de la journée et la direction du soleil font aussi varier les couleurs.

Nous sommes chanceux, il est 9h30, et habituellement, il faut y aller au lever ou au coucher du soleil pour ne pas risquer de se retrouver dans la brume et de ne rien voir.




Pour voir le troisième cratère, il faudra grimper encore...


À quelques pieds du sentier, un singe (le premier et le seul rencontré depuis notre arrivée à Flores) déguste les restes d'un ancien sac de chips qu'il a déniché dans les poubelles.  Il se fond tellement au paysage que nous avons failli passer sans le voir.

Je ne m'attarde pas trop pour la photo et, apparemment, j'ai bien fait, le touriste avant nous a failli se faire arracher son sac à dos par ce gros effronté!


Voyez-vous le singe?

Arrivés en haut, nous découvrons le troisième cratère, plus discret, mais bien là!

Le repos du guerrier (ou l'heure de la sieste)


Les trois cratères vus d'un drone 

Quelques exemples de couleur selon les années 

Petit détour sur le chemin du retour pour visiter l'arboretum (pas pour les arbres, mais pour la faune potentielle, sans succès).


On retrouve notre copain aux oranges, on lui en achète comme promis et il nous amène voir une de ses collègues pour qu'on s'asseoit avec un bon Coke. Il nous offre en plus des bananes frites. Nous jasons avec nos deux nouveaux amis un bon moment, en grande partie en indonésien, mais aussi en anglais et en... lio (le dialecte d'une partie de la population de l'île). Ils nous apprennent plusieurs mots, nous ne retenons que "gaga" qui veut dire "beau".


Retour à l'hôtel, nous allons explorer le jardin en arrière et le petit torrent (un peu défiguré par les ordures, malheureusement, mais son murmure reste très agréable la nuit).

Notre chambre vue du jardin

Le petit torrent

Une fois n'est pas coutume, nous soupons au restaurant le plus touristique de la ville, le Mopi's Place, en compagnie de tous les touristes du coin . Franchement, notre souper rustique de la veille était meilleur! Souvent, les boissons (comme ici, le thé) sont servies avec du sucre liquide présenté séparément.

Dodo très tôt (20 heures), grosse journée demain!