mardi 20 juin 2023

19 juin et 20 juin : LICIN (MONT IJEN, JAVA)

ROADBOOK  : cliquez sur le lien ICI pour voir notre roadbook détaillé (itinéraire, suggestions hôtels, suggestions restaurants, excursions, etc.)    

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19 JUIN : DE TANGGUL À LICIN (MONT IJEN, JAVA)

Journée qui devait être plutôt ordinaire puisqu'on en passait une grande partie à se déplacer d'une ville à une autre, mais qui a été finalement pleine de surprises!

Pas de déjeuner au homestay, nous arrêtons donc à l'épicerie pour acheter croissants en sachet et café en bouteille. Du coup, on est sur la route plus tôt que d'habitude, soit vers 8h00.

150 km à faire aujourd'hui, majoritairement sur l'autoroute nationale, avec un petit peu de campagne, un petit peu de montagne et beaucoup beaucoup de villes. Conduite pas reposante! 


On arrête à mi-chemin dans un très joli café-boulangerie, le Conato Bakery & Cafe Genteng.


Un bon sandwich et un super café glacé plus tard, on est prêts à repartir pour un autre 75 km!

Même en montagne, la circulation peut être intense!

Arrivée au homestay dans la montagne, le Ijen Family Miner Homestay, juste à côté du volcan. Qu'on ne verra pas de la journée, caché dans la brume, le coquin!

Les paniers décoratifs sont remplis de soufre, et le nom du homestay ("Miner") réfère aux porteurs de soufre qui vont chercher du soufre dans le cratère 5 fois par jour pour le transporter ensuite à pied jusqu'en bas du volcan. 30 à 50 kilos de soufre, 4 à 5 fois par jour, pour un salaire de misère.

Le très joli homestay, le Ijen Miner Family Homestay, à Licin

La petite chambre toute mignonne. La salle de bains est partagée, mais comme il n'y a personne d'autre, ce n'est pas un problème héhé

La salle à manger

Après nous être installés, nous allons nous promener autour

La plupart des maisons sont très coquettes, toujours bien fleuries et bien entretenues

Les animaux du coin. Des tigres ? Vraiment ?



Plantation d'arbres, avec des petits bols accrochés, remplis de morceaux de sève séchée, jaunâtre. Mystère...

Concert heavy metal de cigales!


Nous arrêtons à un petit kiosque pour acheter à boire et nous nous asseyons sur une marche pour boire. Un homme arrive et nous invite expressément à venir nous asseoir chez lui à la place (maison collée sur le kiosque). Sa femme nous apporte des biscuits, on jase, c'est super sympathique! Comme la plupart des habitants de la région, c'est un porteur de soufre, guide à ses heures.

Quelques minutes après être répartis de chez Harris (notre nouveau meilleur ami 🙃), nous sommes interpellés (enfin, Jacques, moi je suis l'accessoire qui vient avec) par un groupe de jeunes qui nous font signe de nous joindre à eux. On s'asseoit avec eux, ils nous offrent de l'arak (alcool indonésien très fort) et rigolent bien. On jase un peu avec eux et on repart.

On se fera inviter une troisième fois par une dame rencontrée au détour d'un sentier, mais on a gentiment décliné.

Le soir, nous soupons au homestay, du bon riz frit avec du tempeh, un oeuf frit et des concombres. Le proprio est là, avec son frère, on jase (en indonésien, toujours), et tout d'un coup, le frère nous invite à aller chez lui. Bon, on n'est pas sûrs d'avoir bien compris, on valide plusieurs fois, il confirme, alors lets go!


La jolie maison du frérot. C'est réconfortant de voir que, malgré leur maigre salaire, les porteurs de soufre peuvent avoir des maisons très correctes et très agréables.

Photo de famille

Notre route aujourd'hui : 143 km en 3 h 49

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20 JUIN : MONT IJEN (JAVA)

Résultat de tout le thé qu'on nous a offert hier, j'ai mis quelques heures à m'endormir. Et le muezzin s'est fait un devoir de nous réveiller à 3h45. Accompagné par la basse d'un amateur de musique forte. Et on termine avec le voisin qui rentabilise ses hauts-parleurs de 5 pieds de haut en partageant la discographie de ses chanteuses préférées. À 6 heures du matin.
Beaucoup, BEAUCOUP de marche aujourd'hui. D'abord pour aller découvrir le volcan Ijen, ensuite pour explorer les rizières autour (et se perdre joyeusement).
Petit ajout : LIEN pour en savoir un peu plus sur le soufre et les mineurs du volcan Ijen

Et un autre petit ajout sur les nouvelles règles pour escalader le mont Ijen, soit certificat médical et guide obligatoires. Pour en savoir plus, cliquez ICI (mise à jour 2024-03-14)

On n'a plus les petits déjeuners qu'on avait... un peu de mal à avaler des nouilles frites avec du tofu et du tempeh frits à 7h00 le matin. Seul l'oeuf passe mieux.

Non, Jacques, le masque c'est pour se protéger des émanations sulfuriques du volcan, pas du tempeh.

Départ pour le volcan Ijen après le petit déjeuner. Tous les touristes y vont pour le lever du soleil (donc, ils commencent l'ascension vers 4 heures du matin), nous sommes trop paresseux pour nous lever si tôt, et on fuit un peu les foules aussi. 


Après une heure de moto, nous arrivons donc au volcan vers 9h00, prêts à affronter la montée de 3 km pour se rendre jusqu'au cratère.


Rassurant...

Nous croisons de nombreux Indonésiens qui nous proposent leur "Lamborghini", soit une charrette sur laquelle on peut s'asseoir et se faire pousser jusqu'en haut du volcan. Heu, non, même si la montée est vraiment raide et ardue, on a un peu d'orgueil quand même. Mais pas assez pour ne pas se reposer tous les 10 mètres et ne pas prendre une longue pause-snack au petit kiosque à mi-chemin.

Les fameuses chaises pour touristes

La pause-snack 

Ça grimpe!

Les derniers 200 mètres sont moins raides, ouf...

Fait rigolo : en montant, nous croisons, l'un après l'autre, nos trois nouveaux amis de la veille : Ali (le proprio du homestay), Harris (celui qui nous a invités à nous asseoir chez lui pour boire nos jus) et Anis (qui nous a invités à passer la soirée chez lui hier), qui travaillent comme mineurs. On se tape dans la main, on rigole.


Cratère en vue! Et pas foule de touristes, mission accomplie!

Un courageux mineur qui risque sa santé tous les jours en allant chercher du soufre au fond du cratère et en le remontant tout en haut sur ses épaules avant de le transférer sur une charrette pour le descendre du volcan. Il me vend un morceau de souffre que l'on paie au prix fort sans marchander (il n'est payé qu'environ 6$ par jour pour trimballer une cinquantaine de kilos de soufre par jour, un vrai travail de forçat).

Tadaam!

On est en lavette, on a mal partout, mais on a réussi!


Les paniers remplis de soufre qu'ils doivent porter sur leurs épaules sur toute la hauteur du cratère.


Ils font ainsi 4 à 5 voyages par jour, celui-ci retourne chercher du soufre.

On ne peut que deviner les silhouettes à travers la fumée et celles qui remontent la pente du cratère avec leur chargement.

Ce mineur tenait absolument à nous montrer ses épaules enflées et à vif à force de porter des dizaines de kilos de soufre.

Nous sommes presque seuls sur le volcan, à part les mineurs, et comme les nuages commencent à envahir le cratère, il est temps pour nous et pour eux de redescendre.

Jacques est peu plus guilleret que lors de la montée. Mais on perdra un peu d'entrain en s'apercevant que descendre une piste abrupte en terre et en petites roches, c'est moins cardio, mais beaucoup plus difficile que de la monter. À preuve mon dérapage incontrôlé a mi-chemin qui n'a eu heureusement d'autres conséquences qu'une petite plaie sur mon orgueil. Du coup, nous prenons presqu'autant de temps à descendre qu'à monter, moins les pauses.



Un autre mineur qui nous a accompagnés une partie de la descente pour nous jaser et nous aider à ne pas nous casser la figure.

Le morceau de soufre qui restera en Indonésie étant donné que je ne peux pas le transporter en avion, snif.  On se console avec le café gentiment apporté par notre hôte peu après notre retour au homestay.

En après-midi, nous allons terminer la balade que nous n'avons pas pu terminer hier. Le but : trouver des rizières.

On suit des sentiers dans la montagne et dans la jungle, en se fiant approximativement à Google Maps.

Bingo, voilà les rizières!


Le petit chemin que nous suivons sans trop savoir où il nous mènera.




Finalement, on rejoint une vraie route et on récupère le réseau Internet et Google Maps. On est un peu loin du homestay, plus de 3 km, mais, bon, on n'a pas trop le choix de le marcher! En chemin, on croise un des mineurs qu'on a rencontrés ce matin et qui travaille dans son champ. Le monde est petit!

Un groupe d'enfants surexcités de nous voir

Notre itinéraire aujourd'hui : en bleu foncé, en moto, en bleu clair, à pied


Notre marche autour du homestay à la recherche des rizières, environ 7 km

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