7 et 8 juin : LABUAN BAJO ET KOMODO (FLORES)

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7 JUIN : DE RUTENG À LABUAN BAJO (FLORES)

Bon, tout est bien qui finit bien, ma moto kaput a été récupérée hier soir par la compagnie de location, mon scooter de remplacement est arrivé ce matin, non par bus comme on nous l'avait dit, mais amené par un gentil monsieur qui l'a conduit de Maumere à ici, un trajet de 386 km, 11 heures de conduite!!!

Le pauvre monsieur était épuisé, on lui a donné un gros tip, on lui a payé le déjeuner, puis on a fait nos bagages et nous sommes repartis sur la route, 133 km jusqu'à Labuan Bajo...

Dernier petit déjeuner à notre homestay, le traditionnel oeuf tourné sur toast, j'ai tellement hâte de manger autre chose pour déjeuner, tsé une bonne gaufre dégoulinante de sirop d'érable!

La route nous comble encore une fois avec ses supers virages. Un peu plus endormant avec un scooter, moins de défis, mais au moins ses 125cc tiennent bien le rythme et n'ont pas peur des montées abruptes et des virages en épingle.

Arrêt à mi-chemin aux petits stands qui parsèment les bas-côtés des routes, autant dans les montagnes que dans les villages.

Nous achetons 6 mandarines, des bananes séchées et un jus d'orange.

Des montagnes, encore des montagnes, certaines sont incroyablement hautes et les montées sont vertigineuses!

Nous arrivons au homestay vers 14h00. Jai vu des reviews qui parlent du chemin difficile d'accès, mais quand nous voyons le dit-chemin (pas celui sur la photo ci-dessous, un autre genre à 45 degrés dans la brousse et la rocaille), Jacques s'exclame "impossible, on ne va pas là!".

Je vais donc à pied jusqu'au homestay, le Tarsan Homestay, finalement, on est arrivés par le mauvais côté, l'autre côté est un peu plus facile. Haha. Sauf qu'on se perd dans les dédales des petites rues et que le dernier 100 mètres m'intimide un peu trop avec mon scooter que je ne connais pas trop bien encore. Finalement, c'est Jacques qui l'amènera en haut de la côte, ouf!

Vers 4 heures, nous descendons en ville, besoin de sous pour notre journée la plus chère du voyage demain et nous voulons aussi souper et voir le coucher de soleil. Une bonne marche de 3 km. Labuan Bajo, la ville où nous sommes, est LA ville où tous les touristes se ramassent pour aller voir les fameux dragons de l'île de Komodo, pas loin, alors les bateaux et les compagnies/agents/offres sont nombreux sur l'eau et dans les rues.

C'est un peu une réplique de certaines villes sur l'île de Bali, méga-touristique, supers hôtels de luxe et chaînes américaines. On ne se croirait plus en Indonésie, méchant contraste avec le reste de l'île!

Nous arrivons vers 17 h15 au restaurant, le Warung Brothers Bajo, situé au 2e étage, et comme il ouvre à 17h00, nous sommes les premiers et nous pouvons choisir la meilleure place : un canapé super confortable avec des gros coussins, juste en face de la mer et du coucher de soleil...

Bon, nous ne serons servis qu'une heure trente plus tard, mais le spectacle du soleil et des enfants sur la jetée nous occupe en masse! Nous nous étonnons encore de voir des tout-petits qui courent partout, sans surveillance, et qui font des singeries au bord de l'eau, juste à côté d'une rue passante. Brrr.

Nous nous payons un taxi pour une partie du retour, la journée a été longue et nous sommes fatigués. Nous descendons quelques centaines de mètres avant le homestay (de toute façon, jamais le chauffeur n'aurait accepté de nous y amener en voyant le chemin pour s'y rendre!), dans les petites rues, tranquilles maintenant que les enfants sont rentrés.

Et voilà notre homestay et notre belle chambre avec air climatisé et belle salle de bain avec douche (froide, mais bon). Et rat mort sur le chemin et grosse coquerelle sur le perron, mais chuut!

Notre route aujourd'hui : 128 km, 4 heures

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8 JUIN : CROISIÈRE KOMODO (FLORES)

Journée incroyable au parc National de Komodo et dans les îles avoisinantes.

Pour visiter l'île de Komodo, il faut prendre un forfait en bateau qui inclut toujours les mêmes arrêts (pour les croisières d'une journée) :

1- en fast boat (bateau rapide) ou slow boat (put-put-put), croisière de jour : la croisière débute à 6 h 00 am par une visite à l'île de Padar, pour un trekking qui amène à un point de vue, ensuite 3 sites de snorkeling, visite de l'île de Komodo et des dragons, snorkeling avec les raies manthas et retour vers 17h.

2- sunset cruise avec le choix des bateaux (rapides ou très lent) : départ vers 11 h, trekking Padar, 1 ou 2 iles pour le snorkeling, Ile de Rinca pour les dragons et coucher de soleil avec envol de chauves-souris renards (les grosses affaires!)

L'entrée au parc de Komodo coûte entre 40 et 60$ par personne, les croisières d'une journee coûtent entre 100 et 180$ par personne (pour celles de base, c'est sûr qu'il y en a de plus luxueuses ou des privées qui coûtent des milliers de dollars).

Bref, la propriétaire d'un homestay m'a proposé un "sunset cruise" (c'est ce que je préférais) sur un bateau put-put, avec un horaire un peu différent, genre de 9h00 à 20h et, surtout, le privilège d'avoir le bateau pour nous tout seuls, sans payer les frais exorbitants d'un bateau privé (ça nous a coûté environ 130$ par personne). Nous avions 2 accompagnateurs avec nous, soit le conducteur du bateau et son aide.

Vous allez voir les photos, ça vous donnera une petite idée de la journée... Par contre, pas de photos du retour, alors que, loin des côtes et à environ 2 heures du port, dans le noir (pas de phare à ce bateau!) et sans aucun autre bateau autour, j'ai remarqué que nos 2 accompagnateurs semblaient très nerveux et n'arrêtaient pas de regarder des deux côtés du bateau et de descendre dans la cale où se trouvent les machines.

J'ai compris pourquoi quand j'ai vu de la fumée monter des deux côtés du bateau et, pour ajouter au stress, le capitaine a demandé à Jacques, qui était assis à côté de moi, de s'asseoir de l'autre côté. Gloups. Le bateau a été mis à sa vitesse la plus lente pendant que le capitaine descendait encore une fois dans la cale et que son aide prenait la relève au gouvernail.

Bon. Il y avait des vestes de sauvetage, on se disait que, si on était en danger, le capitaine rapprocherait le bateau des côtes ou appellerait du secours avec son cell (hein? Oui?), mais j'ai quand même récupéré tout ce qui était indispensable pour la continuation de notre voyage (cartes banque, permis conduire..) et résistant à l'eau, et je les mis dans mon sac de taille.

Ça a été les 2 heures les deuxièmes plus longues de ma vie (j'ai vécu pire au Vietnam lors d'un voyage en bus avec un chauffeur cinglé).

On a fini par arriver sains et saufs, on n'a jamais su ce qui s'est vraiment passé, mais c'était totalement stressant!

Les photos du jour :

La terrasse où nous prenons notre petit déjeuner surplombe un paysage magnifique

Notre chambre

La moto de Jacques et ...mon petit scooter

Notre chauffeur vient nous chercher comme prévu vers 9h00 et nous amène au port de Labuan Bajo où nous attend notre putput. Pas de quai, alors on embarque par la pointe avant du bateau, en essayant d'avoir l'air le moins ridicule possible.

Après être venu nous chercher à notre hôtel, le chauffeur nous amène à notre putput. Pas de quai, on embarque comme on peut en laissant notre orgueil de côté, par le bout avant du bateau.

Et c'est parti! Vous comprendrez pourquoi j'appelle ça un putput 😏

Premier arrêt : l'île de Kelor, choix de snorkeling ou d'un petit trek pour aller voir la vue du haut de la colline

On choisit le trek. Hipelaye, il va falloir mériter la vue!

Au retour, les vendeurs nous attendront de pied ferme

Ça monte, ça monte, mais la descente sera encore pire

On quitte l'île. On a survécu à la montée, à la descente et aux vendeurs. On est chanceux, souvent c'est plein de bateaux et tout le monde à la queue-leu-leu...

Un petit village et sa mosquée au milieu de nulle part

Je joue à la diva...pas longtemps, le soleil tape!

Jacques ne joue pas, il dort sérieusement!

Arrêt de quelques heures à une centaine de mètres de la plage de Manjarite pour un peu de snorkeling. Amusant, mais pas mémorable, les coraux ne semblent pas très en forme, petits poissons épars, rien de très excitant, mais c'est relaxant... Et encore une fois, aucun autre bateau...

Nous mangeons un peu avant d'arriver à l'île de Rinca, une des îles du Parc de Komodo

C'est froid, mais c'est bon (poisson)

L'entrée de l'île, excitant!

On est sur une des îles en orange, à gauche

Iiiiii un dragon! Il paraît que cela arrive souvent qu'on n'en voit aucun, on pourra dire qu'on en a vu au moins un!

Les chevreuils suicidaires se tiennent pas loin. Les dragons se nourrissent des chevreuils, des singes, des buffles sauvages, des cochons sauvages et ... d'eux-mêmes et de leurs enfants (genre ils pondent 25 oeufs, tous les bébés naissent, 2 ans après il en reste 3-4, papa, maman, les frères et soeurs de la portée précédente ont mangé le reste. Charmant.

Maman et bébé, futurs lunchs.

Notre 2e dragon, à quelques mètres de son buffet all you can eat. Le guide nous montre que lorsque le dragon a un oeil fermé, l'autre est toujours ouvert. Et même s'il a l'air d'une grosse patate paresseuse, il peut sauter sur sa proie en un clin d'oeil! Un gros hypocrite, quoi...

Et rebelote!

Des squelettes de dragons mâle et femelle. La femelle est morte de vieillesse, et le mâle a avalé une tête du buffle d'eau...avec les cornes. Erreur fatale.

Le guide nous explique que les dragons font des cacas blancs car ils ne gaspillent pas leur nourriture. Ils mangent tout , os y compris. C'est pour ça que c'est très rare de trouver un squelette de dragon, ils sont bien fiers de leurs squelettes au musée!

On grimpe une colline pour le point de vue, pas de dragons à cette heure-ci à cet endroit.

En arrivant au bateau, on entend des cris perçants qui viennent des arbres sur la berge. Le capitaine nous explique que ce sont les singes qui sont hystériques dans les arbres parce qu'un gros dragon a attaqué et blessé sérieusement un chevreuil et qu'un plus jeune dragon a pris la relève. Maintenant que le chevreuil a été mordu, les nombreuses bactéries mortelles de la bave du dragon vont le tuer en quelques heures et le jeune dragon n'est pas pressé d'achever sa proie, surtout qu'elle est dans l'eau et qu'il n'apprécie pas l'eau particulièrement. Nous le verrons quand même l'attaquer encore. Sur la photo, le dragon est à gauche.